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Le symposium sur la nouvelle économie culturelle appelle à élargir le débat sur les droits d’auteur

15/09/2008 by Catherine Saez, Intellectual Property Watch Leave a Comment

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Par Monika Ermert pour Intellectual Property Watch
LINZ, AUTRICHE – Les discussions concernant les droits d’auteur se résument de plus en plus à un débat entre les pirates «qui pille absolument tout» et les détenteurs de droits d’auteur «qui veulent tout protéger», a averti Joichi Ito, un entrepreneur japonais, blogueur reconnu et directeur général de Creative Commons, dans l’allocution d’ouverture qu’il a prononcé à l’occasion du Ars Electronica festival 2008 qui s’est tenu à Linz, en Autriche.

Joichi Ito a été chargé d’organiser le symposium sur la « nouvelle économie culturelle » dont l’objectif était de dépasser cette opposition simpliste afin de trouver de nouvelles idées et de donner un nouveau statut aux méthodes alternatives de production de contenus et aux actions sociales utilisant les réseaux numériques.

« Aujourd’hui, il est pratiquement impossible pour les artistes et activistes rassemblés au festival Ars Electronica de faire ce qu’ils font, par exemple remixer des contenus existants pour créer de nouvelles œuvres, sans contrevenir à la loi », a précisé Joichi Ito. Par conséquent, il est essentiel que nous réfléchissions aux moyens permettant à l’industrie, à la société et au gouvernement de s’adapter aux modes de production culturelle de l’ère numérique.

Le partage est l’un des aspects de cette nouvelle production, a rappelé Joichi Ito. «La musique que l’on écoute dans un karaoké n’est pas aussi bonne que celle jouée par un professionnel. Pourtant, les gens préfèrent participer à un karaoké que d’assister à un concert, » a-t-il ajouté.

L’adoption de processus de production collaboratifs est essentielle pour permettre à l’industrie et à la société dans son ensemble de conserver leur capacité d’innovation ; d’ailleurs, l’industrie a déjà commencé à les intégrer, a déclaré Yochai Benkler, codirecteur du Harvard University Berkman Center on Internet and Société. La « complexité croissante des marchés et la vitesse à laquelle ils évoluent » sont telles que nous sommes contraints de nous tourner vers des systèmes ouverts », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il était impossible pour les entreprises de s’appuyer sur des modèles de production centralisés et leur capacité interne. Même si certaines d’entre elles n’ont pas hésité à promouvoir le travail en équipe et à externaliser certaines activités, beaucoup craignent de perdre le contrôle.

Une entreprise comme General Motors n’a pas grand-chose à craindre selon Yochai Benkler : « Il y a peu de chance que des gens se rassemblent le week-end pour construire une voiture ensemble. » À l’inverse, la production de contenus culturels et de connaissances permet une approche participative. Tout le monde peut participer sans avoir besoin pour cela d’une autorisation officielle.

«La propriété n’est plus synonyme d’autorité », précise Yochai Benkler, pointant la concurrence que constitue l’effort collaboratif Wikipedia pour l’encyclopédie Britannica. À Linz, Yochai Benkler a présenté une liste d’entreprises du web (web ventures) qui sont nées de petits projets mais sont parvenues à s’établir ou à générer des bénéfices considérables, à l’image du musicien et compositeur Jonathan Coulton.

L’industrie du « tecnobrega » au Brésil est un exemple concret de rupture avec le modèle traditionnel de création musicale. Comme le précise Ronaldo Lemos, directeur du Center for Technology and Society à l’Ecole de droit de la Fundacao Getulio Vargas de Rio de Janeiro, et directeur de Creative Commons au Brésil, pendant que Sony BMG publie tout au plus 13 CDs de musique brésilienne par an, l’industrie du tecnobrega en produit plus de 400 auxquels s’ajoutent une centaine DVDs, ce qui représente un marché de plusieurs millions de dollars. Les musiciens et studios qui produisent de la tecnobrega ont choisi «de court-circuiter les réseaux traditionnnels de distribution », a expliqué Ronaldo Lemos.

Les musiciens enregistrent leurs morceaux dans des studios dotés des meilleurs équipements. Pour la distribution, ils se sont mis d’accord avec des vendeurs de rue, les pirates. Les ventes réalisées par ces vendeurs permettent aux musiciens non pas de toucher des redevances mais de promouvoir leur musique. Ce sont les concerts live, les concerts en studio et la vente de CD de haute qualité à l’issue des concerts qui leur permettent de gagner de l’argent.

On trouve un exemple de l’effet positif du piratage sur le marché nigérian du film, selon Volker Grassmuck, chercheur spécialisé dans les médias au Helmholtz Center for Cultural Technology de l’Université Humboldt à Berlin. En effet, le piratage de films étrangers a provoqué une augmentation de la demande de magnétoscopes et de postes de télévision, qui a favorisé le développement d’entreprises d’électronique, notamment Nnebue, qui ont réinvesti leurs capitaux dans la production cinématographique.

Le piratage a également été à l’origine de la création de réseaux de copie et de distribution que les producteurs nigérians ont utilisé pour distribuer leurs films. Aujourd’hui, Nollywood arrive juste derrière Hollywood et Bollywood, a-t-il indiqué. «La dynamique est la même que celle qu’a connu l’industrie américaine du livre au19ème siècle », a expliqué Volker Grassmuck.

Le piratage de livres européens par les éditeurs américains a favorisé dans un premier temps la création d’un marché de masse, les sommes engrangées par les pirates ayant servi par la suite de rémunérer les auteurs européens. Grâce au piratage, des auteurs étrangers sont devenus populaires aux Etats-Unis, ce qui a permis à Charles Dickens de gagner « la somme faramineuse de 228,000 de dollars » en 1867 à l’occasion d’une tournée de lecture.

«En l’absence de législation sur les droits d’auteurs, un environnement s’est créé qui était favorable à la fois aux auteurs étrangers, aux auteurs américains et aux éditeurs », selon Volker Grassmuck.

Eva Lichtenberger, membre du Parlement européen, a interrogé les participants du festival sur le fait de savoir si ces exemples étaients transposables en Europe. Au Parlement, la promotion de ce type d’économie donnerait lieu à des avertissements sur les dangers potentiels qui pourraient en résulter pour l’industrie de la culture en Europe, a-t-elle indiqué.

En fait, Eva Lichtenberger a demandé l’aide des experts et activistes présents au festival afin qu’ils informent le Parlement européen des nouveaux développements dans ce domaine. Elle a confessé se sentir parfois comme « un pirate sur un vieux bateau qui est en train de couler », nombre de ses collègues plus âgés, membres d’autres groupes politiques, n’étant pas suffisamment informés de ce qui se passe sur Internet. De fait, le Parlement discute actuellement de mesures visant à renforcer les droits de propriété intellectuelle en s’appuyant sur les fournisseurs de services Internet et participent, au niveau international, à des discussions secrètes concernant la lutte contre le piratage et le renforcement des contrôles douaniers.

James Boyle, professeur à l’Ecole de droit de l’Université de Duke et fondateur du Center for the Study of the Public Domain a rappelé que des modèles alternatifs de production tels que l’industrie tecnobrega existaient déjà en Europe et aux Etats-Unis et que de nombres d’artistes publiaient leurs œuvres sous licence Creative Commons car cela était très rentable pour eux.

« Ce que nous avons aujourd’hui, a-t-il dit, ce sont deux mondes distincts. » Mais il se pourrait que le modèle alternatif ne soit pas aussi visible que le modèle classique. Ronaldo Lemos a cité l’exemple de groupes de tecnobrega qui ont refusé le contrat que leur proposaient des majors afin de ne pas perdre leurs droits d’exploitation sur leur oeuvre.

Le musicien et compositeur Gerd Leonhard a mis en garde sur le fait qu’il n’était pas possible de contrôler la nouvelle économie culturelle à l’avenir sans recourir à des systèmes de contrôles de dimension orwellienne.

«Les dangers d’un système ouvert, partagé et interconnecté ne sont rien à côté de ceux que représente un système contrôlé et fermé » a-t-il indiqué. Selon lui, seuls survivront ceux qui auront opté pour le partage des revenus tirés de la diffusion des œuvres culturelles.

Traduit par Véronique Sauron

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